C'est encore en sursaut que je me réveillais, je passais ma main dans mes cheveux les rejetant en arrière, repensant au cauchemars que j'avais fait, un cauchemars que je faisais presque toujours où je me mets à courir et courir en revoyant plusieurs flash de mon passé et je me réveille ensuite, car je tombe et personne n'est là pour me sauver. Attrapant mon téléphone portable, il était deux heures du matin, c'était certain je n'allais pas parvenir à me rendormir, j'attrapais mon jean ainsi qu'un débardeur enfilant ensuite ma veste en cuire. J'avais entendu parler d'une fête, elle ne devait pas être encore fini, me dirigeant dans le lieu, en effet elle n'était pas terminée, je saluais la personne qui organisait cette soirée. Prenant un verre de vodka je le vidais en une seule gorgée. Depuis que Aaron n'était plus là, petit à petit j'avais plongé dans les conneries accumulant les soirées avec l'alcool et parfois même la drogue, je voulais oublier, oublier la plus mauvaise période de ma vie, mais dès que je reprenais conscience de la réalité, mes souvenirs revenaient sans cesse et à ce moment-là je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer. Comme cette nuit par exemple, j'avais envie d'oublier mon cauchemars et la seule chose qui pouvait m'aider c'était la bouteille de vodka qui se trouvait devant moi. Depuis plus d'une semaine je ne m'étais pas rendue à mon travail, j'étais encore plus perturbée qu'avant, j'avais revu Aaron dans l'une des rues de New York, comment c'était possible ? Alors, depuis je me posais des questions, je voyais des hypothèses qu'il s'était marié, qu'il était de retour avec sa femme, qu'il avait des projets avec elle, le genre belle famille et grande où tout est parfait. Les heures tournées et la bouteille de vodka en face de moi se vidait de plus en plus, je n'avais plus du tout les idées au clair, je me levais du tabouret où j'étais assise, malgré l'alcool que j'avais avalé j'arrivais encore à marcher droit, étant à pieds, il devait être six heures du matin, marchant dans une petit rue je m'arrêtais me laissant glisser le long d'un mur m'asseyant sur la neige qui venait de tomber.

Fermant les yeux, je tentais de faire le vide dans ma tête, une femme assez âgée passait dans le coin, cette ruelle devait être un raccourcis, elle me demanda si j'avais besoin de quelque chose, que je ne devrais pas rester assise ainsi, que j'allais attraper froid. Aussitôt je lui répondais avec un ton assez dur « Qu'est ce que ça peut vous faire, j'ai une vie horrible, je ne mérite pas de vivre, alors si je meurs de froid, personne ne s'en rendra compte. Maintenant PARTEZ ! » J'avais tellement crié fort qu'lele devait partir, qu'elle ne chercha pas à comprendre et qu'elle partit. Avec les fêtes de fin d'année qui approchait je me demandais à quoi j'allais servir dans tout ça, peut-être faire une fête seule chez moi devant un petit verre de whisky et un pauvre yaourt aux fruits. C'est certain cela aura été la pire année de toute ma vie. Les yeux imbibés de larmes, je devais avoir une sale tête, mon maquillage avait sans doute coulé, j'avais l'air d'une pauvre clocharde au beau milieu de nulle part, mais je m'en fichais un peu à cet instant même. Ce qui m'importait le plus c'était d'oublier, de ne plus souffrir, ne plus avoir cette douleur au fond de moi qui me détruit chaque jour de plus en plus.